Où regardes-tu?

Le jour d’anniversaire de la merveilleuse Grâce, les parents ont décidé de lui offrir une grande fête. Alors, très tôt le matin, la maison grouillait de monde. Les membres de la famille élargie, les amis, les voisins étaient venus prêter main forte aux parents dans l’organisation et la réussite de l’événement. 

Grand-mère voulait aussi servir à quelque chose. Elle proposait son aide mais personne ne voulait l’employer. A chaque requête, elle s’entendait dire : non, merci mémé, tu devrais te reposer. Après plusieurs tentatives infructueuses, elle a décidé de quitter cet endroit où elle se sentait oisive, inutile, où tous, apparemment se moquaient bien des expériences qu’elle pouvait et voulait partager. 

Un peu plus à l’écart, la merveilleuse Grâce jouait à l’acrobate. Elle aussi quémendait, sans l’obtenir, l’attention. En effet, personne ne voulait ou ne pouvait se poser un instant pour apprécier son talent. Déçue mais persévérante, elle s’approcha d’une énième personne :

– veux-tu stp me regarder faire des acrobaties ?

– oui, bien sûr!!!

Quelques minutes après :

– m’as-tu regardée? Comment me trouves-tu?

– désolée ma grande, j’étais occupée avec les dominos.

Faisant une mine triste et articulant des mots presque inaudibles, elle voulait s’adresser à quelqu’un d’autre quand sa grand-mère lui tapota l’épaule.

– Ma grande, moi je t’ai observée et tu fais des merveilles.

– C’est vrai mémé? Voudrais-tu encore me voir faire?

– Avec plaisir ma grande et je prends même un siège à cet effet.

Ainsi, la joie au cœur, la merveilleuse Grâce déploya généreusement ses talents sous le regard bienveillant et les applaudissements de son aïeul.

Quelques minutes plus tard, les commis à l’organisation de l’événement ont commencé par l’appeler pour venir souffler les bougies du gâteau.C’était en fait son anniversaire.

Princes et Princesses, cette histoire me rappelle que, parfois, les choses ne sont pas là où nous pensons qu’elles sont ; parfois, nous regardons du côté le moins approprié ; parfois, se déplacer de quelques pas ou quelques mètres procure le sourire, apporte la solution ; parfois, ce que nous cherchons et qui, peut-être nous attend sagement, est carrément ailleurs. 

Très chers passionnés du développement personnel, très chers désireux de manifester la santé et le bien-être au quotidien, à travers cette histoire riche en enseignements que je crois que Dieu en vous vous aidera à détecter, garder et utiliser en temps opportun, je voudrais aussi nous rappeler que les possibilités sont infinies. Par conséquent, le verre n’est pas vide ; mieux, j’ose dire qu’il n’est jamais vide.

Pour cela, prunelles des yeux de Dieu, je nous exhorte à plus relativiser, à être flexible, à chasser la maladie de la certitude car « ce que nous ne voyons pas aussi existe ».

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